Moderne et audacieuse, Ségolène GABET insuffle une touche d'ancien dans des détails discrets et élégants. Un savoir-faire qui prend racine dans son histoire familiale où la dentelle et le goût des belles choses s'est affiné. Des matières nobles françaises, naturelles ou recyclées et un moment intime avec la mariée chez elle donne naissance à une robe unique adaptée à la mariée

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Entrer dans les coulisses de : La collection 2021

Quelles ont été tes inspirations pour cette nouvelle collection ?

Quand je réfléchis aux prochaines collections, je fonctionne rarement en terme d’inspiration. Pour Déa, j’avais une envie générale de mouvement et de mysticisme. C’est en feuilletant « Les Cocottes : Reines du Paris 1900 » de Catherine Guigon et en découvrant les bacchanales de Natalie Barney ainsi que les beautés diaphanes des années 30 que les robes sont nées.

Comment as-tu vécu la création ? Tu sélectionnes ?

C’est un moment euphorisant que j’aime particulièrement. Je suis assez scolaire dans ma manière de travailler. D’abord les croquis, comme fondation et seulement après, je cherche les matières. Je me laisse plusieurs semaines de réflexion où je supprime parfois plusieurs croquis et idées parce qu’ils ne correspondent pas forcément. Parfois, ce sont aussi des envies fulgurantes. Je pense que si les gens voyaient ce qu’ils se passent dans ma tête perpétuellement, cela pourrait étonner.

Tes croquis, papier ou numérique ?
Papier, toujours. J’ai besoin de poser les idées sur le papier et de prendre les feutres. Ce n’est pas très moderne, j’en conviens, aha.

Qu’as-tu ressenti lors de l’essayage ? De l’appréhension. Je fais souvent essayer les toiles au fur et à mesure de l’année jusqu’au moment où elles sont toutes alignées devant moi. Est-ce que cela va fonctionner ? Va t-on comprendre l’idée ?

Les prénoms des robes ont-ils un sens ? Oui, absolument. Cette année, pour rester dans cette idée de liberté, de femmes nouvelles, sûres d’elles, il me fallait des prénoms puissants et qui raisonnent. Je me suis ainsi orienté vers des femmes importantes dans notre histoire féminine. Féministes, femmes de lettres, qu’elles soient contemporaines ou anciennes.

Tu as une préférée dans cette collection ? Facile ! L’ensemble JUDITH + VIRGINIA. J’adore ses petites poches rondes et volantées.

Il y a une forte présence de fleur dans la campagne. Pourquoi ? 

Je me suis découvert durant la préparation du shooting, un amour pour les bouquets et l’ambiance que des fleurs pouvaient créer et insuffler. Avec Carolann, nous n’avions pas forcément prévu d’avoir des fleurs aussi présentes et puis le confinement est tombé une nouvelle fois. Plusieurs semaines s’écoulent et Carolann me parle structure en fleur avec un changement total d’inspiration. Même si j’ai une confiance aveugle en Carolann, on repartait presque de zéro et sur le moment, j’ai eu un peu peur. Avec le recul, c’est ce genre de situation qui nous pousse à nous dépasser et finalement, on a imaginé une ambiance plus centré sur la nature, sur la femme-déesse. Quelque chose qui correspondait bien plus aux premières inspirations.

Quelle sentiment éprouves-tu pour DEA ? Une immense fierté. 2020 a été vraiment particulière comme année. C’était ma première année concrète après une année de couveuse d’entreprise. Un grand plongeon et j’avais quelques appréhensions. DEA représente tout ça. De l’inquiétude et de la fierté d’avoir été jusqu’au bout et avoir su mener ma barque.

Que penses-tu quand tu vois une de tes mariées dans une de tes robes ? Beaucoup d’amour et d’émotions. Qu’elles s’assument et se sentent libres pour ce jour unique.

À très vite… L’amour l’emporte toujours.